Un an après : un million de visiteurs dans les parcs de Los Angeles
Mai 2021
Depuis le début de la pandémie, les parcs et les sentiers sont devenus des « espaces essentiels » permettant aux gens de faire de l’exercice, de respirer de l’air frais et de profiter de l’espace dont ils ont tant besoin pendant cette période difficile. Dans certains endroits, cependant, ce boom de la fréquentation des parcs et des sentiers a entraîné des problèmes de surfréquentation, un défi pour les gestionnaires de parc, responsable à la fois de l’entretien et la préservation du parc, mais également de l’accès à tous et toutes à des espaces verts, ainsi que de la distanciation sociale.
À Los Angeles, les parcs ont longtemps été des lieux de réconfort et d’évasion pour les habitants de cette ville notoirement dense. Au nord de la ville, le Runyon Canyon Park est un parc montagneux de 65 hectares situé à proximité des collines d’Hollywood, doté de sentiers de randonnée et de points de vue pittoresques. À 8 km à l’est se trouve Griffith Park, l’un des plus grands parcs urbains d’Amérique du Nord, qui s’étend sur 1 700 hectares dans les Santa Monica Mountains.
Deux parcs magnifiques, 21 compteurs
Au cours de l’été 2020, le Los Angeles Department of Recreation and Parks – les gestionnaires des parcs Runyon Canyon et Griffith – a lancé un vaste programme de comptage pour comprendre comment et quand les parcs étaient utilisés. Dans le parc Runyon Canyon, 4 PYROs de type Poteau Urbain sont installés près de 3 entrées principales afin de comprendre comment les gens entrent et sortent du parc, en plus d’estimer avec précision le nombre total d’utilisateurs du parc chaque jour, semaine et mois. À Griffith Park, 17 compteurs de personnes Poteau ReCyclo sont discrètement installés autour du parc, sur un mélange de sentiers, de chemin de liaison et de points de départ.
Avant de lancer leur programme de comptage, les gestionnaires ne savaient pas vraiment combien de personnes utilisaient le parc. Les estimations sur la façon dont les visiteurs entraient et sortaient du parc étaient basées sur des anecdotes et des suppositions et les gestionnaires ne pouvaient que deviner combien de personnes se trouvaient dans le parc à un moment donné.
Un système robuste de suivi et d’analyse des données
Pour le LA Department of Recreation and Parks, une bonne analyse des données et une bonne communication constituaient dès le départ un élément important du plan de leur programme de comptage. Pour les gestionnaires de parcs, Eco-Visio – notre plateforme interactive d’analyse des données en ligne – est l’outil idéal. Dès que les compteurs ont été installés, l’équipe a mis en place un tableau de bord complet dans Eco-Visio pour connaître les volumes de base et les tendances dans les deux parcs en un seul clic. Des tableaux de bord sont utilisés afin d’obtenir les dernières tendances clés à chaque connexion. En particulier, le département est intéressé par les comptages quotidiens, les comptages de la veille et les moyennes mensuelles, ainsi que par les tendances d’utilisation des différents points d’accès du parc.
Pour le département, l’objectif est la transparence. Au-delà des rapports internes, les données sont régulièrement partagées avec différents membres du personnel, soit via leur page Eco-Visio, soit en utilisant la fonction intégrée de génération de rapport automatique. À terme, le département a l’intention de publier son propre tableau de bord public et interactif afin de partager plus largement les données de comptage.
Des données solides, un an plus tard
Près d’un an après le début du programme de comptage, qu’ont montré les données ? Qu’ont appris les gestionnaires des parcs sur la manière dont les parcs sont utilisés ? Jetons un coup d’œil à quelques tendances clés.
Tout d’abord, comme vous pouvez vous y attendre, les parcs Runyon Canyon et Griffith sont plus fréquentés le week-end que la semaine.
Outre le fait qu’ils soient plus fréquentés le week-end, la façon dont les gens utilisent les parcs est également différente en semaine par rapport au week-end. Examinons le profil horaire de Griffith Park, par exemple. Si nous traçons la distribution des comptages par heure tout au long de la journée, nous pouvons voir que le week-end, la majorité des visites a lieu entre 9h et 12h. En semaine, par contre, la fréquentation est plus étalée tout au long de la journée, avec un petit pic en soirée lorsque les gens se rendent dans le parc après le travail.
Dans le graphique ci-dessus, l’axe Y représente le pourcentage du total des comptages quotidiens, et non le total brut des comptages ou la moyenne des comptages par heure. En ce sens, ce n’est pas qu’il y ait plus de personnes dans le parc à 19h00 un jour de semaine, c’est que la part du total des comptages de la journée est plus élevée. Si nous changeons maintenant l’axe Y pour regarder les comptages horaires moyens en semaine par rapport au week-end, nous remarquons qu’environ deux fois plus de personnes utilisent les parcs le week-end qu’en semaine. En fait, à 9 heures le week-end, trois fois plus de personnes utilisent le parc qu’à la même heure en semaine.
Qu’en est-il des tendances mensuelles ? Dans de nombreux endroits, nous observons des variations saisonnières significatives dans la façon dont les parcs sont utilisés, avec une forte baisse pendant l’hiver. Avec son climat constamment chaud, ce n’est pas le cas à Los Angeles, où la fréquentation des parcs n’a que très légèrement varié d’un mois à l’autre l’année dernière. Le graphique ci-dessous représente le nombre total de visiteurs par mois dans le parc de Runyon Canyon, ainsi que la température moyenne mensuelle.
Avec un parc aussi vaste à couvrir et des ressources limitées, les gestionnaires du parc ont besoin de données pour optimiser la planification et l’entretien. La fréquentation n’est pas uniforme dans tout le parc, les gestionnaires du parc signalant une utilisation nettement supérieure dans certaines zones. Par exemple, deux des principales attractions touristiques – le Griffith Observatory et le Greek Theatre – se trouvent dans la partie sud du parc.
Alors qu’auparavant, les gestionnaires du parc se fiaient à leur instinct et à leurs suppositions pour évaluer la nécessité d’augmenter le personnel dans ces zones, les données de comptage permettent désormais de comprendre objectivement combien de ressources supplémentaires sont nécessaires dans cette zone pour le ramassage des ordures, le nettoyage des graffitis et le personnel en général.
Il en va de même au parc Runyon Canyon, où l’on cherche à comprendre les tendances en matière d’entrées et de sorties. Avant même la pandémie, les deux parcs connaissaient des difficultés liées au nombre de personnes sur les sentiers et au stationnement.
Des données aujourd’hui pour les parcs de demain
Ce que l’équipe des parcs de Los Angeles a pu réaliser au cours de l’année écoulée est vraiment incroyable. En plus de gérer la pandémie et les restrictions sanitaires en constante évolution (qui ont entraîné à un moment donné la fermeture complète des parcs de Los Angeles), le département a mis en place un vaste programme de comptage afin de comprendre comment les parcs sont utilisés, ce qui permet d’informer l’entretien des parcs et d’améliorer globalement l’expérience des visiteurs.
Grâce à toutes ces données, les gestionnaires des parcs adaptent les parcs d’aujourd’hui à ceux de demain et veillent à ce qu’ils restent un espace essentiel pour les gens à l’avenir.
Nous sommes très fiers de faire partie de cette histoire et nous sommes impatients de voir la suite !