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Méthodes et outils pour communiquer, gérer et justifier

Accompagner le développement touristique

Le tourisme sportif, le slow tourisme, le tourisme itinérant et le tourisme patrimonial sont des nouvelles formes de pratiques touristiques en pleine expansion.

Pour prendre les bonnes décisions dans l’accompagnement, il est primordial de les comprendre.

Cet article montre l’importance de gérer les pics de fréquentation, d’adapter les ressources, de calculer les retombées économiques et de justifier les investissements réalisés dans le secteur du tourisme, avec une gamme d’outils et de méthodes pour y parvenir.

Nouvelles pratiques touristiques en croissance

Tourisme sportif

Que ce soit pour les fans de sport qui voyagent pour encourager leur équipe favorite, les spectateurs de grandes compétitions, ou ceux qui aiment faire du sport pendant leurs vacances, le tourisme sportif gagne en popularité, qu’il concerne les activités nautiques (voile, surf, plongée), la randonnée en montagne, le VTT, ski, kayak, etc.

D’après une étude de l’Union Sport & cycle, c’est même trois quart des Français qui apprécient d’avoir des lieux de pratique à proximité de leur lieu de vacances, un “indispensable” pour 17% des sondés (source : Le « tourisme sportif » est un enjeu pour les territoires ).

Découvrez notre dernier article de blog sur le sujet : « Tourisme urbain & sportif : que peuvent apporter les Jeux Olympiques à Paris ?« 

Slow tourisme & tourisme itinérant

Deux autres pratiques en pleine expansion : le slow tourisme et le tourisme itinérant. Ces deux formes de tourisme mettent l’accent sur l’expérience et la découverte plutôt que sur les destinations touristiques traditionnelles.

Le slow tourisme incite les voyageurs à prendre leur temps, et à s’immerger dans la culture locale. L’objectif est de profiter du voyage autant que de la destination.

Le tourisme itinérant, quant à lui, fait référence à un type de voyage où l’on se déplace constamment d’un lieu à un autre, souvent à pied ou à vélo. Cette forme de tourisme permet aux voyageurs de découvrir de nouveaux lieux et de vivre de nouvelles expériences à leur rythme.

Cette notion d’itinérance monte en puissance, comme le note l’union Sport & Cycle dans sa récente étude sur le tourisme sportif, avec 10% des Français qui indiquent vouloir tester ce type de vacances, en piéton, cycliste, ou cavalier. L’Union note bien sûr que cette pratique est un « levier de croissance pour le tourisme en France ».

Tourisme patrimonial

Autre pratique touristique forte et en croissance, le tourisme patrimonial concerne lui la visite de sites historiques, culturels ou artistiques. Il a trois enjeux principaux :

  • Préserver et valoriser le patrimoine, ce qui implique un travail de conservation et de sensibilisation.
  • Jouer un rôle social et éducatif en permettant aux visiteurs de se connecter avec l’histoire et la culture.
  • Agir comme un levier économique pour les territoires, générant de l’emploi et des retombées économiques par le biais des dépenses des touristes (logement, restauration, activités, etc.)

Mieux comprendre les pratiques touristiques : outils et méthodes

Afin de mieux comprendre les touristes et les visiteurs, et en fonction des contraintes posées par chaque type de tourisme, différents outils et méthodes sont applicables :

  • Comptage manuel
  • Enquêtes terrain ou interviews
  • Données de fréquentation issues de compteurs automatiques piétons, cyclistes ou multi usagers
  • Analyse de données flottantes (traces GPS, téléphonie mobile, etc.)

Chaque source de données présente bien évidemment ses avantages et ses inconvénients. Parmi les enjeux : mesurer et prendre des décisions basées sur des tendances fiables, et intégrer correctement les différents usages (randonneurs, VTTistes, kayakistes, etc.).

A ce titre, nous avons une conviction depuis qu’Eco-Compteur a commencé à suivre les fréquentations pour les collectivités il y a plus de 20 ans : la donnée terrain réelle quantitative est clé pour tout travail d’extrapolation ou de calibrage de données qualitatives.

Voici par exemple un graphique représentant la fréquentation hebdomadaire sur un itinéraire cyclotouristique, qui montre la forte variabilité de la fréquentation sur l’année (effet de saison, effet météo, etc.). Il montre la difficulté de prévoir, à partir de comptages manuels ponctuels, quelle sera la fréquentation réelle sur l’année.

Dans ce contexte, seul un comptage automatique permanent permettra d’obtenir la vue sur le temps long, et avoir une base fiable pour la prise de décision.

Mais la donnée brute ne fait pas tout ! De notre expérience, nous avons développé une plateforme d’analyse de données logicielle qui intègre une expertise métier pour analyser simplement et facilement les données de fréquentation touristiques.

Découvrir Eco-Visio ses tableaux de bord, ses analyses. L'analyse de données simple.

Gérer les flux de touristes, communiquer les données, justifier les investissements réalisés

Gérer les pics de fréquentation

Les données permettent notamment de gérer les pics de fréquentation des sites touristiques, un sujet actuel, d’autant plus important que le contexte post-crise sanitaire a entrainé une pression touristique accrue sur les espaces naturels ou sites historiques.

Pour y répondre, il est primordial d’obtenir des chiffres précis et fiables, avec une réactivité forte.

Découvrez par exemple comment la mesure des fréquentations touristiques autour du tourisme volcanique en Islande permet de prendre les bonnes décisions pour gérer les pics de fréquentation.

Également sur notre blog, la ville de Perros-Guirec en Bretagne et son utilisation des données pour la gestion des pics de fréquentation sur le sentier des douaniers (GR34).

Adapter les ressources et justifier des investissements

Un autre sujet autour de l’usage des données pour la gestion touristique concerne l’adaptation des ressources. Pour l’Association Internationale des Forêts Méditerranéennes (AIFM), en charge de la gestion de l’emblématique Côte Bleue en France, les données ont permis d’objectiver la fréquentation, et ont pu surprendre la majorité des acteurs. Comme le note Alain Chaudron, vice-président de l’AIFM, « personne ne s’attendait à un chiffre de 500 000 passages / an ! Même si on est loin des 3 millions de visiteurs des Calanques, c’est le double de ce qui était généralement estimé ».

Pour les Châteaux d’Alsace, au quotidien, les données de fréquentation permettent de guider l’entretien et d’organiser l’aménagement autour des différents châteaux : signalétique, éléments de mobilier et d’agrément, choix des animations, amplitudes d’ouverture, de présence sur site, missions d’entretien, etc.

Comme le souligne Guillaume Maciel, chargé de projet « Châteaux » pour ADT :

« Avoir des chiffres, c’est essentiel, c’est stratégique, pour développer un projet, car la donnée chiffrée est un argument de poids pour justifier les investissements liés à la valorisation de notre patrimoine ».

 

Calculer des retombées économiques

Autre finalité, les données de fréquentation sont un pré-requis pour le calcul de retombées économiques.

Une méthode est désormais la référence en la matière pour le cyclotourisme: la méthode EVA-Velo conçue par Vélo & Territoires. Elle s’appuie sur les quatre outils complémentaires que sont les comptages automatiques, manuels, interviews brèves et enquêtes approfondies.

Voici une représentation schématique de la méthode (crédit : Vélo & Territoires)

 

Parmi les itinéraires analysés et qui disposent de chiffres fiables sur les retombées économiques, une étude réalisée en 2018 pour la Région Bretagne estimait les retombées économiques du tourisme à vélo à 46.4M€ de retombées directes. Pour en savoir plus, lisez l’article consacré à la préparation d’une saison touristique et le calcul des retombées économiques.

Vous voulez en savoir plus sur les retombées économiques grâce aux données de fréquentation ?

 

 

Réaliser des campagnes de communication ciblées et efficaces

Dernier sujet : les données permettent une compréhension des usages pour la réalisation de campagnes de communication ciblées et efficace.

En croisant plusieurs sources de données dont les données de comptage, la Métropole du Grand Lyon a par exemple pu mieux comprendre les visiteurs usagers de ses espaces naturels sensibles.

La compréhension par la Métropole du profil des visiteurs a permis de réduire la signalétique et de la réadapter, en réduisant le nombre de panneaux informatifs, mais en y faisant figurer des informations mises à jour plus régulièrement, en lien avec l’information faisant ressortir des visites fréquentes des visiteurs (1,4 visites par semaine en moyenne).

En analysant les fréquentations, les gestionnaires des espaces naturels ont également pu noter une sous-représentation des jeunes et des familles dans les visiteurs des sentiers. Un projet spécifique sous forme de jeu de piste (« La Vallée des 7 pierres sacrées » sur le sentier des galets voyageurs) a pu être développé pour faire découvrir les sentiers à une population qui en était alors éloignée. Sous forme de kits à acheter auprès des offices de Tourisme et autres points de vente dans le secteur concerné, les familles peuvent désormais découvrir les sentiers sur un mode ludique.

Parmi les exemples notables de campagne de communication utilisant les données, citons encore la célèbre campagne de « démarketing » des Calanques de Marseille, ou celle sur les dangers du Mont Blanc pour les alpinistes qui tentent l’ascension par la voie dite « du Goûter ».

Vous souhaitez comprendre comment les données peuvent vous permettre d’adresser vos enjeux touristiques ?

 

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