Une étude menée dans une centaine de villes européennes démontre que la pratique du vélo a augmenté jusqu’à 48 % dans les villes ayant mis en place des « coronapistes », ces pistes cyclables temporaires mises en place durant la pandémie.
La crise COVID-19 a entraîné d’importants changements dans les comportements de transport en 2020. Les premiers éléments montrent que les usagers ont délaissé les transports publics au profit de la voiture pour réagir à la pandémie. Les gouvernements ont alors encouragé l’utilisation du vélo en tant que mode de transport peu coûteux, durable, équitable, peu encombrant, et réduisant le risque de transmission du COVID-19, ceci afin d’éviter la saturation des axes routiers, et la hausse de la sédentarité. Une mesure clé a été la redistribution de l’espace dans les rues des villes pour créer des infrastructures cyclables provisoires. Au 8 juillet 2020, 2 000 km de ces changements d’infrastructure avaient été annoncés dans les villes européennes.
Une étude parue le 13 avril dernier, réalisée par l’impact de ces nouvelles infrastructures cyclables sur le trafic cycliste, en s’appuyant sur des données de fréquentation vélo collectées majoritairement par nos systèmes.
Méthodologie
Les comptages quotidiens de 736 compteurs vélos ont été récupérés pour 106 villes européennes. Les données ont ensuite été combinées avec des données sur les projets d’aménagements temporaires annoncés et réalisés. En l’espace de 4 mois, une moyenne de 11,5 km de pistes cyclables provisoires ont été construites par ville.
Résultats : une augmentation de la pratique de 11 à 48%
Les choix de modes de transport sont influencés par divers effets comportementaux qui incitent les gens à s’en tenir à leurs habitudes, comme le biais du statu quo, les modes par défaut et les préférences incohérentes dans le temps. Cependant, les perturbations majeures des transports publics, telles que les grèves, amènent les gens à reconsidérer leurs habitudes et la mise à disposition d’infrastructures dédiées a été identifiée comme un moyen important d’augmenter la pratique du vélo. Ainsi, la mise à disposition rapide de nouvelles infrastructures cyclables pendant la pandémie de COVID-19 est une expérience politique appropriée pour étudier la pratique du vélo dans des conditions favorables.
Les résultats montrent que cette politique d’aménagement a bien permis d’augmenter le nombre de cyclistes de 11 à 48% en moyenne. Les calculs de retombées économiques chiffrent également un gain compris entre 1 et 7 milliards de dollars de bénéfices pour la santé par an si les nouvelles habitudes de mobilité prises continuent.
Voir les résultats de l’étude détaillée ici
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